mardi 6 juin 2017

♫♪ Si ces migrants n'étaient pas venus... ♫ (vidéo)




Ajoutons Zidane, Jammel Debbouze, Mika, Smaïn, Offenbach, Zola, Cendrars, Kessel, Kouchner, Goscinny, Uderzo, R. Badinter, Vadim, Ferrat, Françoise Giroud, Bérégovoy, Goldman, Lustiger, Cavanna, Stravinsky, Romain Gary, Zitrone, Cardin, Drucker, Kandinsky, Jonasz,  Kozma, Vartan, Chagall...
Et si la Belgique avait refusé les migrants, vous ne m'auriez pas. En effet, mon père, qui avait fui son Allemagne natale à cause de son nom juif et de sa qualification d'ennemi politique, a trouvé asile en Belgique dans les années '30. N'empêche que lorsque la Wehrmacht est entrée en Belgique, il a quand même été arrêté... parce qu'allemand, donc possible collaborateur des nazis ! Pourtant ses papiers, comme ceux de beaucoup d'autres réfugiés, portaient la mention "Allemand non ennemi" ! Il fut mis dans un train qui n'a stoppé qu'au camp français d'internement de Gurs (Pyrénées Atlantiques).

La suite : 

Gurs n'était pas un camp de concentration, mais c'était quand même une prison, où les baraques "ne protégeaient pas du froid et très vite la toile imperméable (NB : du toit) se détériorait, laissant entrer les eaux de pluie. Il n’y avait pas de meubles et il fallait dormir sur des sacs emplis de paille, jetés à même le sol. Durant les périodes d’occupation maximale du camp, chaque baraque accueillit jusqu’à 60 personnes. La nourriture était rare et de mauvaise qualité ; il n’y avait pas de sanitaires, d’eau courante, ni d’hygiène, dans les baraques". (Wikipedia)
Mon père s'en échappa, sans quoi je ne serais probablement pas là. De nombreux juifs prisonniers à Gurs furent ensuite, sous le régime de Vichy, transférés à Auschwitz, dont peu revinrent vivants.

On m'a objecté que cette migration-là n'était pas massive comme l'actuelle. C'est vrai que les réfugiés sont plus nombreux aujourd'hui, car dan les années '30, la plupart des juifs allemands ont compris trop tard ce qui les attendait, sans quoi ils auraient été des centaines de milliers à fuir. Tandis que les Syriens, les Irakiens, les Yéménites, les Soudanais, entre les ruines de leurs villes et les cadavres de leurs proches, face à de jolies pyramides de centaines de milliers de morts pour la plupart civils, ont eu le temps de se sont rendre compte qu'ils étaient, grâce entre autres G. Bush et N. Sarkozy, quelque peu en danger, .

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Mots-clef : migrants, immigrés, Gurs, immigration, Syrie

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