lundi 29 décembre 2014

De quoi "grève" est-il le nom ?

Lu sur le Web :
"les organisations patronales défendent le droit de travailler les jours de grève...mais veulent le pouvoir de librement en priver les travailleurs ....tous les autres jours !!!!! " Il y a là un certain bon sens. 

J'ai lu aussi : "La grève a pour but de causer des dommages économiques de sorte que les rapports de pouvoir entre les employés et les employeurs ou l'Etat soient modifiés et qu'il y ait donc une possibilité de se concerter. Si le droit au travail doit être garanti à tout prix pendant une grève et que la grève n'est donc plus efficace, il n'y a plus de droit de grève. Si les activités de l'entreprise continuent, la grève sera inoffensive et l'employeur viendra même jouer aux cartes au piquet de grève ou manger une petite saucisse au barbecue." Et « La contestation est organisée en front commun. Ce qui signifie que le syndicat libéral y participe aussi, et donc que la colère sociale n'est pas l'oeuvre des seuls "suppôts de la gauche". »

La suite :


J'ai lu encore : « « C’est une grève politique ! » Oui, et alors ? (...) La portée politique de l’action syndicale est particulièrement nette dans la période actuelle de l’économie de marché sous gestion néolibérale. Ironie de l’histoire : au plus les gouvernements néolibéraux oeuvrent à laisser faire en toutes choses « la main aveugle du marché », au plus ils mettent en évidence le fait que cette main n’est pas aveugle du tout, qu’elle est commandée par une vision de long terme du capital, et que cette vision inclut d’infliger une défaite grave au monde du travail ».
(NB : la formule d'Adam Smith est en réalité "la main invisible du marché").

Mais une remise en cause des piquets de grève ? Après tout, ça se discute, mais dans tout accord valable, il faut qu'il y ait un gain pour les deux parties. Alors, on pourrait l'envisager dès que du côté patronal, on envisagerait les points suivants :
- pas de prise des présences par la DRH qui prend note des mauvaises têtes (le petit jeune qui espère le renouvellement de son CDD, on lui souhaite bon courage) ;
- pas de lettre au personnel lui conseillant fermement de prendre congé le jour de la grève, de façon à ce que les travailleurs qui obtempèrent ne soient pas comptés comme grévistes ; 
- et bien sûr, pas de retenue sur salaires pour fait de grève, ce qui constitue une pression d'autant plus inadmissible lorsqu'on vit des temps de crise. Je me rappelle que quand j'étais délégué, j'ai reçu la visite d'un travailleur qui m'a dit, à la veille d'une grève : « Dis, demain, je serai dans mon bureau, mais tu viendras me mettre dehors, hein, comme ça je ne perds pas ma paye ». J'ai du lui expliquer que non, ça ne marchait pas ainsi...

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