dimanche 29 mai 2011

"Comprendre le réveil arabe" (Monde Diplomatique)


Je ne vais pas me gêner, ce qui suit est carrément une page de pub. Non payée évidemment. Le cahier juin - juillet "Manière de voir" du Monde Diplomatique consacré aux événements qui secouent actuellement le monde arabe est passionnant, varié, plein de données inattendues, un vrai vaccin contre les idées toutes faites. Analyses par pays ou globales, articles tout récents, ou même inédits, et anciens restés d'actualité, politique, économie, histoire, rapports internationaux, culture, linguistique, de quoi, pour chacun, trouver son bonheur.
Sur ce, pour une présentation plus détaillée, je passe la main au site du Monde Diplo.


117 / Juin-juillet 2011

Numéro coordonné par Alain Gresh

Les chemins de la liberté
Alain Gresh
I. Le temps du soulèvement

Comme une traînée de poudre, les révoltes arabes se sont propagées de la Tunisie à l’Egypte puis à l’ensemble du monde arabe. Aucun pays n’a été épargné et, malgré les difficultés, une période sombre de l’histoire de la région s’achève. Ce n’est pas seulement la vie des peuples de cette zone qui sera affectée, mais aussi celle des voisins, et en premier lieu l’Europe. Toute la géopolitique de la région est à revoir. Si les armées gardent un rôle important, il faut également compter avec les mouvements sociaux et populaires qui, de l’Egypte à l’Algérie en passant par la Tunisie, ont préparé le terrain aux actuels bouleversements.


Tout le monde a souligné la place qu’ont occupée dans les mobilisations les réseaux sociaux. Pourtant, les révolutions arabes possèdent nombre de traits qui ont marqué les révolutions du passé, en France ou en Russie. Elles expriment aussi une volonté de tourner la page du partage colonial qui, au siècle passé, a profondément traumatisé les peuples.

Ce que change le réveil arabe
Alain Gresh

L’impossible arrive
Serge Halimi

L’OTAN dans l’engrenage libyen
Philippe Leymarie

Les armées, le peuple et les autocrates
Salam Kawakibi et Bassma Kodmani

Jacqueries et réseaux de résistance en Algérie
Kader Abderrahim

Racines ouvrières de la révolte égyptienne
Raphaël Kempf

Brûlantes cicatrices du partage colonial
Jacques Thobie

De quelques caractéristiques des révolutions
Tarik Tazdaït et Naceur Chaabane

Internet sème la parole démocratique
Marie Bénilde
II. Un si long hiver

Plus que la défaite de 1948, celle de la guerre de juin 1967 a profondément traumatisé une génération qui avait tout misé sur le nationalisme arabe et le développement autonome accéléré. Partout se sont enracinés des régimes autocratiques dont l’impéritie a fait regretter les dirigeants qui, comme Habib Bourguiba ou Gamal Abdel Nasser, avaient su incarner une certaine idée de l’indépendance. Tandis que l’argent du pétrole était gaspillé ou sous-utilisé, comme en Algérie, les populations vacillaient entre les nouvelles normes religieuses et des pouvoirs autoritaires. Et, tout en fermant la porte aux mouvements islamistes modérés, les pouvoirs s’appuyaient sur les groupes salafistes les plus radicaux, socialement conservateurs mais politiquement soumis. Dans ce contexte, nombre d’intellectuels attachés aux réformes démocratiques ont cherché protection auprès de l’Etat contre les oulémas. En échange, ils ont consenti à soutenir leurs dirigeants. A leurs yeux, un gouvernement même très autoritaire constitue un mal moindre que l’islamisme.

Une génération ébranlée par la défaite
B. K.

Bataille pour l’hégémonie culturelle
Hicham Ben Abdallah El Alaoui

Deuil subversif en Tunisie
Kamel Labidi

La Méditerranée, une frontière à effacer
Georges Corm

En Algérie, où va l’argent ?
Jean-Pierre Séréni

Les pays arabes et l’Occident : deux mondes liés
Maxime Rodinson

Salafistes contre Frères musulmans
François Burgat

III. Résistances culturelles

Malgré le long hiver qui a marqué les sociétés arabes durant près d’un demi-siècle, sous l’autoritarisme et la censure se sont développées des formes de production culturelle qui ont sapé les pouvoirs en place et constitué autant de résistances : des conteurs de la place Jemaa-el-Fna (Marrakech) aux clowns du cirque d’Etat égyptien, en passant par des feuilletons télévisés saoudiens inventifs, critiques des travers du pouvoir comme de la société.

Au fil des ans a aussi émergé une nouvelle génération d’artistes : elle a imposé un vocabulaire esthétique métissé, hybride, qui, à l’image de bien d’autres formes artistiques contemporaines, emprunte à toutes les cultures du monde, sans nécessairement perdre son identité arabe. Mais c’est surtout la création de la télévision satellitaire Al-Jazira, en 1996, qui a bouleversé les termes du débat public et réveillé une immense soif de liberté.

La langue arabe, la Rolls et la Volkswagen
Edward W. Said

Jemaa-el-Fna, patrimoine oral de l’humanité
Juan Goytisolo

Le feuilleton qui bouscule la société saoudienne
Pascal Ménoret

L’art contemporain, de la tutelle étatique au marché
Yves Gonzalez-Quijano

Mon expérience du cinéma
Salah Abou Seif

Mister President’s Circus
Mona Abouissa

Cette télévision qui dérange
David Hirst
Réalisation

Maria Ierardi
Iconographie

Ce numéro est accompagné de photographies de Denis Dailleux, de l’agence VU.
Impuissante Ligue arabe

Alain Gresh et Olivier Pironet

Abdallah Akar, peintre-calligraphe, a réalisé l’habillage des encadrés présentant les pays de la Ligue des Etats arabes.

Algérie - Arabie saoudite - Bahreïn - Comores - Djibouti - Egypte - Emirats arabes unis - Irak - Jordanie - Koweït - Liban - Libye - Maroc - Mauritanie - Oman - Palestine - Qatar - Somalie - Soudan - Syrie - Tunisie - Yémen
Cartographie

Philippe Rekacewicz (réalisation Agnès Stienne)

Un monde inégalitaire en transformation

La longue lutte contre le colonialisme

De la Mauritanie au Pakistan, l’arc des crises

Cliquez ici pour recevoir chaque mois une liste des nouveaux articles de ce blog. Vous pouvez être prévenu/e de chaque parution en cliquant "Messages (Atom)" tout en bas de la page d'accueil. Mots-clef : monde arabe, réveil, monde diplomatique

Aucun commentaire: